mardi 26 octobre 2010

Du crédit pour satisfaire les clients

Omar SAGNON est un jeune burkinabé qui exerce dans le petit commerce à Ouagadougou ; bien que son commerce soit modeste, il fait face à une clientèle exigeante. Limité en ressources financières, Omar décide de contracter un prêt pour répondre à la demande de sa clientèle.

C’est un petit magasin de dix mètres carrés situé dans le quartier « PISSY » de Ouagadougou (secteur 17) qui est le lieu de travail d´Omar SAGNON. Il s’y rend tous les matins comme tout autre travailleur, car c’est autour de l’activité qu’il y mène qu’il prépare son avenir. « ETS SAGNON » peut-on lire sur une enseigne opaque qui surplombe le hangar bordant la devanture du magasin. La publicité fait penser à un établissement qui brasse des millions. En jetant un coup d’œil à l’intérieur, on se rend vite compte de la taille réelle de cette entreprise; une entreprise qui se classe dans la catégorie « contribution du secteur informel » dans le système d’imposition fiscal du Burkina Faso. A l’intérieur du magasin, quelques sacs de riz local produit à Bagré et des sachets de produits dérivés d’autres céréales locales sont exposés sur des palettes en bois. Le reste du stock est exposé sous le hangar à l’extérieur. Le stock, très limité, est en réalité tout ce que ce jeune commerçant possède et se limite à deux produits: du riz et des dérivés de céréales locales. Ceci, bien que le domaine des céréales locales et des produits qui en dérivent offre une grande diversité. La variété restreinte des produits d´Omar fait que sa clientèle reste elle aussi très limitée. Il arrive à Omar de passer une journée entière sans enregistrer un seul client. Face à cette situation, Omar, qui veut faire prospérer son commerce et satisfaire sa clientèle, entreprend des démarches pour diversifier son stock. Le manque de moyens financiers le conduit à s’adresser à un service financier extérieur. Il compte contracter un crédit de cinq cent mille francs (500 000) CFA pour apporter du sang neuf à son stock, comme de l’ huile alimentaire et d’autres variétés de riz local. Si le crédit lui est accordé, cela devrait lui permettre d’améliorer son commerce, de faire face à ses factures, de payer son loyer de trente mille francs mensuels, et éventuellement de refaire le local pour qu’il soit plus attrayant. Il a choisi de faire une demande de crédit à PRODIA (Promotion du développement industriel artisanal et agricole) une structure de micro finance. Pour ce faire, il a dû fournir un dossier comprenant : - Une demande manuscrite adressée au Directeur de PRODIA - Une photocopie de la pièce d’identité, - une photocopie de la pièce d’identité de son aval - le dernier bulletin de salaire de son aval . Dans cette structure, le remboursement commence un mois après l’octroi du crédit et s’étale sur quinze mois avec un taux d’intérêt de 10% sur la somme due. Exemple : pour un crédit de 500 000. Si au premier versement vous remboursez 200 000, au deuxième versement, le taux d´intérèt de 10% ne portera plus que sur 300 000 et non plus sur 500 000. Et ainsi de suite. Le système PRODIA octroie les crédits d’une manière évolutive : De 50 000 à 300 000 FCFA pour les nouveaux clients puis jusqu’à 3 000 000.





Microcrédit from fieldreports on Vimeo.

Abdoul Razak Idrissa et Jim M. OUATTARA

1 commentaire:

  1. Très interessant et vivant. Pourrait cependant gagner encore en clarté avec des phrases un peu plus courtes.

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