mardi 26 octobre 2010

Micro finance: un raccourci vers la prospérité

350 000 F pour relancer une affaire, c’est possible et c’est le cas d’un producteur de chips de banane dans un quartier périphérique de Ouagadougou. Koffi a bénéficié d’un micro crédit auprès de PRODIA promotion du Développement Industriel et Artisanal. Ses chips sont vendus dans plusieurs supermarchés de Ouagadougou, Bobo Dioulasso, et dans les marchés. Hawa SANGARE et Flavien AIDJINOU nous emmènent dans les méandres de ce producteur. Reportage.



ADRESSES PRODIA
SIEGE(226) 50 34 31 1&
ZOGONA (226) 50 36 04 17
TAMPOUY (226) 50 35 17 33
KOUDOUGOU (226) 50 44 03 23
E-mail : prodia :@fasonet.bf

Conditions d’éligibilité aux services de PRODIA

• Etre installé dans la zone d’intervention de PRODIA
• Avoir une activité génératrice de revenus
• Etre majeur
• Avoir une garantie
• Etre ou non encadré par une structure d’appui aux PME /PMI

PRODIA est en partenariat avec plusieurs Structures d’Appui (SA), avec lesquelles un protocole d’entente a été signé. Ces SA sont : SACCA, Etincelle, l’ASEP, l’AFS /FCF

PRODIA est membre de :
• AFRACA
• Maison de l’Entreprise du Burkina Faso
• APIM-BF
• RAMPE
• Autres partenaires
• SOS Faim Belgique
• SOS Faim Luxembourg
• ADA
• Fondation ARGIDIUS
• DSGV-GROUPE PIEROTH-DFR(Allmagne)

PRODIA octroye des crédits:
Les montants octroyés sont évolutifs, et vont de 50 000 FCFA à 300 000 FCFA pour 1er prêt, puis peuvent monter jusqu’à 3 000 000 FCFA.

La durée du prêt est fonction de la nature de l’activité :
• 12 mois maximum pour le commerce.
• 18 mois maximum pour les autres activités, et remboursement unique (trimestriel ou semestriel) pour les préfinancements de marché

KOFFI TSIKPLONU AGBENYEGAN
Procducteur de CHIPS ALLOCO
Tel : 226 70 76 04 82
OUAGADOUGOU BF

Adresse des structures de distribution de chips:
KOUDOUGOU : (226) 76 68 36 98
ISIMEX : (226) 78 02 89 83
Bon Berger : (226) 70 93 83 33
Super RAMON 3 : (226) 50 33 61 57
PETROFA : (226) 70 25 19 29
La formation des agents dans la MF by Rabo

Institutions de microfinance au Burkina, pourquoi les gens ne participent pas?

M. OUEDRAOGO, Président de l'APIM-BF

 Au Burkina le secteur de la micro finance a connu un développement accéléré ces dernières années. Malgré cet essor, les populations semblent ne pas utiliser les services offerts par ces structures. Est-ce une méfiance ou une méconnaissance de ces institutions financières décentralisées ? C'est ce que nous avons cherché à comprendre à travers ce reportage.

Du crédit pour satisfaire les clients

Omar SAGNON est un jeune burkinabé qui exerce dans le petit commerce à Ouagadougou ; bien que son commerce soit modeste, il fait face à une clientèle exigeante. Limité en ressources financières, Omar décide de contracter un prêt pour répondre à la demande de sa clientèle.

C’est un petit magasin de dix mètres carrés situé dans le quartier « PISSY » de Ouagadougou (secteur 17) qui est le lieu de travail d´Omar SAGNON. Il s’y rend tous les matins comme tout autre travailleur, car c’est autour de l’activité qu’il y mène qu’il prépare son avenir. « ETS SAGNON » peut-on lire sur une enseigne opaque qui surplombe le hangar bordant la devanture du magasin. La publicité fait penser à un établissement qui brasse des millions. En jetant un coup d’œil à l’intérieur, on se rend vite compte de la taille réelle de cette entreprise; une entreprise qui se classe dans la catégorie « contribution du secteur informel » dans le système d’imposition fiscal du Burkina Faso. A l’intérieur du magasin, quelques sacs de riz local produit à Bagré et des sachets de produits dérivés d’autres céréales locales sont exposés sur des palettes en bois. Le reste du stock est exposé sous le hangar à l’extérieur. Le stock, très limité, est en réalité tout ce que ce jeune commerçant possède et se limite à deux produits: du riz et des dérivés de céréales locales. Ceci, bien que le domaine des céréales locales et des produits qui en dérivent offre une grande diversité. La variété restreinte des produits d´Omar fait que sa clientèle reste elle aussi très limitée. Il arrive à Omar de passer une journée entière sans enregistrer un seul client. Face à cette situation, Omar, qui veut faire prospérer son commerce et satisfaire sa clientèle, entreprend des démarches pour diversifier son stock. Le manque de moyens financiers le conduit à s’adresser à un service financier extérieur. Il compte contracter un crédit de cinq cent mille francs (500 000) CFA pour apporter du sang neuf à son stock, comme de l’ huile alimentaire et d’autres variétés de riz local. Si le crédit lui est accordé, cela devrait lui permettre d’améliorer son commerce, de faire face à ses factures, de payer son loyer de trente mille francs mensuels, et éventuellement de refaire le local pour qu’il soit plus attrayant. Il a choisi de faire une demande de crédit à PRODIA (Promotion du développement industriel artisanal et agricole) une structure de micro finance. Pour ce faire, il a dû fournir un dossier comprenant : - Une demande manuscrite adressée au Directeur de PRODIA - Une photocopie de la pièce d’identité, - une photocopie de la pièce d’identité de son aval - le dernier bulletin de salaire de son aval . Dans cette structure, le remboursement commence un mois après l’octroi du crédit et s’étale sur quinze mois avec un taux d’intérêt de 10% sur la somme due. Exemple : pour un crédit de 500 000. Si au premier versement vous remboursez 200 000, au deuxième versement, le taux d´intérèt de 10% ne portera plus que sur 300 000 et non plus sur 500 000. Et ainsi de suite. Le système PRODIA octroie les crédits d’une manière évolutive : De 50 000 à 300 000 FCFA pour les nouveaux clients puis jusqu’à 3 000 000.





Microcrédit from fieldreports on Vimeo.

Abdoul Razak Idrissa et Jim M. OUATTARA

Les commerçants de rue à Ouaga

Ils ne passent pas inaperçus, ces vendeurs à la sauvette que l'on rencontre  dans les rues de Ouagadougou ou sur les principales avenues. Parfois embêtants, mais toujours sympathiques, ils proposent des cartes de recharge, des portables, des lunettes et divers petits articles bon marché. Leur philosophie: se débrouiller pour gagner leur vie quand le système formel ne le permet pas. Nous avons rencontré deux de ces vendeurs qui nous racontent leurs "business".

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Les mèches envahissent Ouagadougou

Rama ne veut plus qu’on parle des tresses africaines. Pour elle ce sont des coiffures passées de mode. « Ce qui est à la mode c’est le modèle Arafat » explique-t-elle derrière son salon de coiffure situé à Zabr-Daaga. A priori, ce n’est pas un marché de coiffure, mais les mèches y sont, un peu partout dans les boutiques huppées,  les étales de fortunes et surtout sur presque toutes les têtes des jeunes filles.

Gérer un parking : un métier exigeant et risquant à Ouaga

Dans la capitale burkinabè, ce n'est pas du tout aisé de gérer un parking motos. En plus d'être exigeant en termes de disponibilité, l'activité requiert une extrême vigilance de la part de la personne qui se gare. L'histoire d'Adama en dit suffisamment long, lui qui a dû débourser 300 000 F CFA pour une moto perdue.

jeudi 21 octobre 2010

Omar et le défi de la prospérité

Omar dans sa boutique
Il se présente comme « l’ami des artistes avec un portefeuille relationnel bien garni, grand communicateur » , armé par-dessus tout d’une ferme volonté de réaliser ses rêves: il s’appelle Omar Mambone et a 31 ans. Il gère déjà une petite entreprise qui porte le nom de sa famille. L’histoire de cette boutique de vente de CD et cassettes est un véritable success story. Omar parle tellement bien du FAIJ (Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes) qu’il est difficile d’imaginer qu’il a traversé mille et une difficultés pour décrocher son premier crédit.

« J’ai reçu un million de francs pour commencer mon business » nous explique-t-il en hésitant à nous dévoiler le montant du prêt. « Ces dernières années, j’ai suivi plusieurs formations avec le FAIJ, mais après il a fallu que je trouve un aval de mon oncle à la retraite, un plan d’affaires convaincant des personnes ressources à l’ambassade de France et au Ministère de la Jeunesse auxquels j’ai écrit». Omar fait aujourd’hui la fierté de la famille Mambone et surtout du Centre Culturel Français qui a désormais à ses portes une boutique de référence de cassettes et CD originaux . Ce n’est pas rien dans un contexte de piraterie des œuvres musicales.


« Je n’ai pas encore accusé de retard dans le remboursement de mon prêt bien qu’il y ait des moments difficiles. Je dois payer environ 30 000 francs CFA en 36 mensualités. Heureusement que le FAIJ ne me fait pas trop de pression ». Omar a réussi aujourd’hui grâce à sa persévérance là où bon nombre de jeunes ont échoué . Le frère d´Omar Sayouba suit ses pas et le remplace quand il n’est pas là pour faire la promotion des artistes et musiciens.


Conditions d’éligibilité au FAIJ

- Etre jeune de 15 à 35 ans
- Avoir suivi avec succès une formation en entreprenariat
- Avoir un projet générateur de revenus et créateur d’emploi
- Etre de bonne moralité
- Avoir l’aval d’un mentor et/ou parrain
- Accepter que le fonds assure le suivi de l’activité de l’entreprise et cela jusqu'au remboursement intégral du prêt
- Participer aux actions de formation et d’encadrement proposées par le fonds

Conditions d’octroi du prêt

- Taux d’intérêt : 2 à 4 %
- Montant de crédit : de 200 000 à 2 000 000 de Francs CFA
- Durée : 3 à 36 mois
- Différé : 0 à 6 mois

Fati & Rabo

mercredi 20 octobre 2010

Alizèta Kouanda : Un exemple de réussite par la micro-finance

Alizèta Kouanda, grossiste au marché central de Ouaga
Nous sommes au marché central de Ouagadougou. Au quartier des fruits et légumes, les vendeuses discutent et marchandent avec les clients. Parmi les petits hangars qui servent de boutiques pour ces dames, un se distingue de par sa taille et la quantité des marchandises. Au milieu de ces fruits et légumes de saison, s’affaire Alizèta Kouanda. La quarantaine bien remplie, elle est l’une des grossistes qui approvisionne le marché des fruits et légumes.
Avant de devenir grossiste, Mme Kouanda était détaillante comme ses voisines. Son changement de statut, elle le doit à la micro-finance. Avec deux autres de ses consœurs, Alizèta Kouanda a contracté un prêt auprès d’une institution de la micro-finance. Les 350 000 francs CFA qu’elle a obtenus lui ont permis d’augmenter son capital et d’accroître son activité. D’ailleurs elle le dit assez fièrement : «C’est un peu grâce à la micro-finance que je suis devenue grossiste.»

Obtenir plus de crédit pour étendre ses activités


A peine quatre mois après avoir obtenu le crédit, Alizèta est devenue un exemple de réussite pour son voisinage. Aujourd’hui, elle s’est fixé comme objectif de mobiliser les femmes de son entourage, pour les orienter vers la micro-finance. Car comme elle le dit : «Tout a changé pour nous parce que nous avons eu de l’argent. Pour cela, nous essayons de mobiliser les femmes et de les orienter vers les institutions de micro-finance.»

Malgré les difficiles conditions de remboursement qu’elle déplore, Mme Kouanda envisage de contracter un second prêt. «Si nous arrivons à obtenir 15 ou 20 millions de francs CFA, ça nous arrangerait», a-t-elle indiqué. Son ambition étant d’étendre davantage ses activités. Elle envisage d’utiliser le prêt qu’elle aurait pour importer les fruits de l’Europe.

Pour retrouver le reportage complet, visitez le site de la Radio Garkuwa.


Ali Abdou
Jacques Théodore Balima

mardi 19 octobre 2010

Yassia et Mohammed en banque : 1 même itinéraire, 2 appréciations différentes

Yassia Sawadogo et Mohammed Lamine sont des clients d’une banque de Ouagadougou. Mais avant de se retrouver dans cette institution bancaire panafricaine, les deux hommes ont d’abord adhéré à une caisse populaire. S’ils ont tous deux rejoint ECOBANK, tout en étant toujours membres du système financier décentralisé (SFD), ils n’ont pas pour autant la même appréciation des prestations de la banque.

Yassia Sawadogo déteste attendre en banque
Dans la vie, l’on peut bien connaître le même itinéraire et ne pas avoir la même vision de la réalité. C’est notamment le cas de Yassia Sawadogo et Mohammed Lamine. Préalablement membres d’une caisse populaire de la place, ils sont devenus aujourd’hui des clients d'une banque. Ils l'ont rejointe pour la même raison: leurs affaires ont prospéré et ils ont senti la nécessité de voir plus loin.

Mais, bien qu’ayant le même cheminement et étant dans la même banque, ils ont des appréciations différentes des prestations offertes.



Autre son de cloche

Mohammed Lamine Kouanda dit n’avoir aucun problème avec sa banque
En tous cas, ils ont eu des réactions tout à fait contrastées quand nous leur avons demandé si tout se passait bien avec leur nouveau partenaire. A cette préoccupation, voici la réponse de Yassia : « En banque, on a souvent des problèmes. Surtout quand on veut effectuer urgemment des retraits d’argent. Cela s’explique par le fait qu’il n’y a pas assez de guichets. L’on peut facilement passer une ou deux heures à attendre. Et ce n’est pas du tout intéressant». Chez Mohammed Lamine Kouanda, c’est un tout autre son de cloche que nous avons entendu : « En banque, je n’ai aucun problème. Tout se passe bien».

Comme quoi, un chemin identique en finance ne mène pas forcément au même bonheur.

Grégoire B. BAZIE
Aminata KABORE